Premier jour de blog.

J'ai besoin de m'écrire, j'évite ainsi de raconter ma vie à pierre, paul, jacques... Ainsi je conserve un voile: le voile de la discrétion.

Grace au blog, je peux parler et etre entendu, tout en étant pas connu! Pas mal l'astuce.

Ce matin j'ai les yeux explosés d'avoir trop pleuré... Ca a pété hier à la maison. Et comme d'habitude, ça a commencé avec deux fois rien. J'habite depuis deux ans avec mon concubin et j'attends mon premier enfant; je suis enceinte de quatre mois.

Et puis hier ça a pété... en ce moment je suis grave à fleur de peau et puis le fait de devenir maman me fait peur! Je me demande si je serais à la hauteur (je crois avoir un gros manque d'assurance).

Donc hier soir crise conjugal... Pourquoi: pour la bouffe du soir. Mon ami fait tous les soirs à manger, moi quasi jamais, mais je m'occupe des autres taches domestiques (lessive, balai, papiers, vaisselle, serpillières, etc....). Bref j'arrete pas. Et lorsque le week end arrive j'ai envie de penser à rien, me déconnecter des obligés de la vie quotidienne: chose difficile dans la mesure que le week end est le seul moment où je peux bosser mon concours.

Bref mon mec voulait que je fasse à bouffer; moi j'avais la flemme. Donc il a commencé à s'échauffer avec des reproches à deux balles. J'ai fait pareil. Puis pour calmer le jeu j'ai capitulé: ok je vais faire à bouffer. Mais il était trop plongé dans ses "gnangnangnan" et il a pas capté ce que j'ai dit. Donc il est sorti et à préparer à manger avec un mélange de reproches et des soupçons de gentillesse ( la bataille de ses forces antagonistes avaient commencé). Moi dans mon coin je badais. Mon défaut majeur: aucune gestion des émotions! Je me sentais enfermée, week end de merde, aucun temps pour s'aérer l'esprit: tout me faisait chier! Du coup j'étais très réceptive à ses reproches et pour les gentillesses il était trop tard!

Et c'est là que ça part en couille! Il pose le repas sur la table et veut m'apporter une petite bouchée de feuilleté dans la bouche. En une seconde je visualise la scène: on est assis devant la tv et c'est encore cette putain de chaine sportive!J'ai pas faim et on me force à manger devant en plus du foot! Je demande donc à ma moitié de poser le morceau dans le plat, je la prendrais moi-meme.................

Le pugilat commence. Il s'échauffe et me lance plein de reproches dans la gueule, j'ai les nerfs qui montent à bloc! Le camembert... détail important! Il me dit que je suis incapable de faire les courses (en ce moment on n'a pas de voiture donc j'essaie de m'arranger avec des copines) et que je ne sais qu'acheter des camemberts de merde! Et les reproches continuent alors là (suis très nulle!) je lui lance un bon "ta gueule!". J'ai ouvert ce qui fallait pas ouvrir: le coffre de la vulgarité! Donc il me lance à son tour un "connasse" en levant son bras (image violente) puis s'enferme dans le salon. De rage je vais chercher les camemberts de merde et je les lance dans sa direction (et non sur lui!). Il les reprend et les envoie sur mon tableau (grande valeur sentimentale). C'est bon, la hyène en moi est réveillée: je pique une crise de nerfs sur la bibliothèque et j'envoie tous les livres à terre. Il arrive et à cran je voyais qu'il avait des gestes du genre "je vais te calmer comme on calme un mec". N'oublions pas: je suis enceinte de 4 mois. Bref son alternative: me foutre une bonne gifle dans la gueule. Ah c'est sûre, ça m'a calmée. Me suis cassée et j'ai déambulé dans les rues: je pleurais, je pleurais, je pleurais et je pleurais. Je me sentais humiliée, rabaissée, faible. On m'a giflée alors que j'étais enceinte. Qu'est ce que ça sera dans quelques années! Putain on va avoir un gosse et on sait pas se gérer. Ces 5 derniers mois ont été magiques! On S'aime plus que tout c'est clair. Mais hier on a réveillé ce qui nous a bouffé l'an dernier!!!!!!!

Couple pathologique: voilà ce qu'on est. Nous étions un couple fragile: des trucs pétés dans l'appart il y en a eu. On appelle ça l'escalade de la violence. On réveille nos blessures et à nous deux, on transforme notre relation en relation "cantat-trintignan". Moi non plus je ne suis pas fière: j'ai des tendances à l'hystérie. Le grain de sable devient montagne! Le point culminant, c'est la violence conjugale. On l'a déjà frolées, plusieurs fois. Bras et main déjà levés... chaises valsées du troisième étage... ma gueule foutue dehors comme une grosse merde. Si début de crise, je sais que je suis tout à fait capable de le pousser à bout, je sais qu'il existe une probabilité pour que je prenne des coups dans la gueule. C'est déjà inscrit dans son enfance; il l'a déjà vu faire par son père... Et je sais que moi, loin d'etre un ange dans ces moments là, je deviens une tornade. Des blessures s'ouvrent, quelque chose remonte à la surface et je suis envahie de haine et de tristesse: j'ai envie de tout péter. Une force noire s'empare aussi de moi.

J'ai peur: on s'aime. Je suis heureuse avec mon mec. Il est bourré de qualités et de bonté. On partage les meme principes de vie, les memes valeurs. Notre relation se passe très bien et puis épisodiquement y a ces pétages de plombs. Bombe atomique qui peut tout faire basculer dans le pire!!!!

ça commence fort

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